Juridique

Frais de succession : qui doit les payer en cas de décès ?

Lorsqu’une personne décède, ses biens et avoirs doivent être transférés à ses héritiers. Ce processus, appelé succession, implique souvent le paiement de frais. Ces frais sont une source fréquente de confusion et de préoccupation pour les familles endeuillées. La question essentielle qui se pose est : qui doit les payer ?

En général, les frais de succession sont à la charge des héritiers. Ces derniers sont responsables du règlement de ces frais avant de pouvoir bénéficier de leur part de l’héritage. Des exceptions et des exonérations peuvent s’appliquer, compliquant davantage une situation déjà délicate.

Lire également : Comment être reconnu handicapé à 80 % ?

Qu’est-ce que les frais de succession ?

Les frais de succession, souvent appelés droits de succession, sont des impôts calculés sur la base de l’héritage reçu par les bénéficiaires. Ces droits sont établis selon un barème progressif qui varie en fonction du lien de parenté avec le défunt. Plus le lien est éloigné, plus le taux appliqué est élevé.

Le processus commence par la déclaration de succession, un document qui répertorie l’ensemble des biens et dettes du défunt. Cette déclaration est rédigée par un notaire, qui se charge aussi de calculer les droits de succession à payer. Le notaire joue un rôle central dans la gestion de la succession, assurant que toutes les formalités légales sont respectées.

A lire aussi : Réduire droits succession après 70 ans : astuces et conseils pratiques

  • Droits de succession : Calculés selon un barème progressif en fonction du lien de parenté avec le défunt.
  • Déclaration de succession : Détermine les droits de succession à payer.
  • Notaire : Rédige la déclaration de succession et calcule les droits de succession.

La déclaration de succession doit être déposée dans un délai de six mois suivant le décès, en France métropolitaine. Ce délai est porté à un an si le décès a eu lieu hors de la métropole. En cas de retard, des intérêts de retard et des pénalités peuvent être appliqués.

Les héritiers doivent donc être attentifs à ces délais pour éviter des frais supplémentaires. Le notaire peut aussi conseiller sur les exonérations et abattements possibles pour réduire le montant des droits à payer.

Qui doit payer les frais de succession ?

En matière de succession, les frais sont à la charge des héritiers. Ces derniers sont les personnes qui héritent des biens du défunt, qu’il s’agisse de l’époux, des partenaires de Pacs, des enfants, ou d’autres membres de la famille comme les frères, sœurs, neveux et nièces.

Époux et partenaires de Pacs : Ces derniers bénéficient d’une exonération totale des droits de succession, ce qui signifie qu’ils n’ont aucun frais à payer sur les biens reçus du défunt.

Enfants : Ils bénéficient d’un abattement personnel de 100 000 € sur la part reçue. Au-delà de ce montant, ils sont soumis à un barème progressif des droits de succession.

Frères et sœurs : Ils disposent d’un abattement personnel de 15 932 €. La part excédant cet abattement est soumise à une taxation progressive.

Neveux et nièces : Leur abattement personnel s’élève à 7 967 €. Comme pour les autres héritiers, le montant excédentaire suit le barème progressif.

  • Héritiers : Doivent payer les droits de succession.
  • Époux et partenaires de Pacs : Exonérés de droits de succession.
  • Enfants : Abattement personnel de 100 000 €.
  • Frères et sœurs : Abattement personnel de 15 932 €.
  • Neveux et nièces : Abattement personnel de 7 967 €.

Chaque héritier doit donc être attentif aux montants reçus et aux abattements applicables pour calculer les droits de succession à payer. Le notaire joue un rôle déterminant dans ce processus en conseillant et en aidant à la déclaration. Respectez les délais pour éviter toute pénalité.

Comment sont calculés les frais de succession ?

L’actif net taxable constitue la base de calcul des droits de succession. Cet actif se détermine en soustrayant le passif (dettes du défunt) de l’actif brut (ensemble des biens du défunt). Une fois l’actif net taxable établi, il est réparti entre les héritiers pour déterminer l’actif successoral taxable. Chaque héritier reçoit une part de cet actif, appelé part taxable.

Pour calculer les droits de succession, appliquez les abattements personnels spécifiques à chaque héritier. Ces abattements réduisent directement la part taxable avant application du barème progressif. Voici quelques exemples d’abattements personnels :

  • Enfants : 100 000 €
  • Frères et sœurs : 15 932 €
  • Neveux et nièces : 7 967 €

Le montant restant, après abattement, est soumis au barème progressif des droits de succession. Ce barème dépend du lien de parenté avec le défunt. Plus ce lien est éloigné, plus les taux appliqués sont élevés.

Le notaire joue un rôle fondamental dans ce processus : il rédige la déclaration de succession et calcule les droits à payer. La déclaration de succession doit être déposée dans les six mois suivant le décès en France métropolitaine, ou dans l’année si le décès a eu lieu à l’étranger ou dans un DOM.

Respectez les délais pour éviter les pénalités de retard. Les droits de succession sont payables en une seule fois, mais des options de paiement fractionné ou différé existent sous certaines conditions.

Héritier Abattement personnel
Enfants 100 000 €
Frères et sœurs 15 932 €
Neveux et nièces 7 967 €

droits de succession

Quelles sont les exonérations et réductions possibles ?

La loi de finances pour 2025 introduit plusieurs exonérations et réductions. Les droits de mutation pour l’achat d’une résidence principale peuvent être exonérés, offrant ainsi un allègement financier significatif pour les héritiers. Les dons familiaux d’argent destinés à l’achat ou la construction d’une résidence principale, ainsi qu’aux travaux de rénovation énergétique, bénéficient d’une exonération de droits de mutation. Ces dons sont plafonnés à 100 000 € par donateur et 300 000 € par bénéficiaire.

Les abattements personnels constituent une autre forme de réduction des droits de succession. Les enfants bénéficient d’un abattement de 100 000 €, tandis que les frères et sœurs peuvent déduire 15 932 €. Les neveux et nièces, quant à eux, disposent d’un abattement de 7 967 €.

Les options de paiement fractionné et paiement différé offrent des solutions pour étaler ou reporter le paiement des droits de succession. Le paiement fractionné permet de régler en plusieurs versements égaux sur une période d’un an ou trois ans. Le paiement différé, quant à lui, permet de reporter le paiement des droits dans certains cas spécifiques.

La dation en paiement offre une alternative intéressante : il est possible de payer les droits de succession en cédant des œuvres d’art, des objets de collection ou des immeubles à l’État. Cette option permet de conserver des liquidités tout en s’acquittant de ses obligations fiscales.